Le cancer de la prostate est l'un des cancers les plus fréquents chez les hommes : plus 180 % de nouveaux cas entre 1990 et 2018. Cependant, ce cancer reste entouré de nombreux tabous et méconnaissances. Il est donc crucial de sensibiliser et d'intensifier les dépistages annuels pour ne pas passer à côté de diagnostics importants.
Pourquoi se faire dépister ?
Actuellement localisés uniquement sur la prostate et sans métastase sur d’autres organes, ce qui augmente fortement les chances de guérison.
Selon les relevés de l’Institut National du Cancer entre 1990 et 2015, le taux de survie pour le cancer de la prostate en France est d’environ 93% (soit une augmentation de +21% par rapport aux précédentes années). Le dépistage contribue de manière significative à l'amélioration du taux de survie.
Comment se déroule le dépistage du cancer de la prostate ?
Le dépistage est simple : il consiste généralement en une prise de sang pour mesurer le taux de PSA (antigène spécifique de la prostate). Bien que ce test ne permette pas à lui seul de poser un diagnostic, un taux élevé de PSA peut indiquer un risque accru, justifiant des examens complémentaires. C'est pourquoi ce dépistage est important. Si nécessaire, des examens supplémentaires, comme le toucher rectal, seront envisagés à ce stade.
En 2013, la Haute Autorité de Santé (HAS) a indiqué que parmi 10 personnes présentant un taux de PSA élevé, seulement 3 étaient effectivement atteintes d'un cancer de la prostate. Cela souligne l'importance de consulter votre médecin pour confirmer le diagnostic et déterminer si des examens complémentaires sont nécessaires.
Quelles sont les maladies touchant la prostate ?
Il existe de nombreux termes médicaux liés aux maladies de la prostate, mais il est essentiel de les distinguer correctement pour éviter toute inquiétude excessive.
L'adénome de la prostate, également connu sous le nom d'hypertrophie bénigne (augmentation du volume), est une tumeur qui ne se transforme pas en cancer. Cette pathologie est assez courante après 50 ans. Bien qu'elle ne devienne pas dangereuse, elle affecte considérablement la qualité de vie, principalement en provoquant des douleurs ou des difficultés à uriner. Elle peut toutefois coexister avec un cancer de la prostate. Le traitement consiste généralement en une surveillance régulière et parfois en l'utilisation de médicaments.
Le cancer de la prostate, souvent appelé adénocarcinome, se caractérise par une multiplication anarchique de certaines cellules de la prostate. Ce cancer présente souvent des symptômes discrets, mais il est crucial de rester vigilant, car les symptômes visibles (en dehors des taux élevés de PSA) sont souvent ceux de l'hypertrophie bénigne, qui peut coexister avec le cancer. D'autres douleurs ou symptômes peuvent parfois être liés aux métastases, indiquant une progression de la maladie, d'où l'importance d'un dépistage précoce.
Quels sont les traitements actuels du cancer de la prostate ?
De nombreuses possibilités de traitements sont actuellement disponibles :
La chirurgie
C’est le traitement de référence qui consiste en l’ablation totale de la prostate.
La radiothérapie externe
Utilisée pour faire disparaitre les cellules cancéreuses avec des rayons. Elle permet de préserver au mieux les tissus environnants.
La curiethérapie
Elle permet de cibler très précisément dans la prostate l’endroit de la tumeur.
L’hormonothérapie
Elle agit en limitant l’action stimulante de la testostérone sur la croissance des cellules cancéreuses.
La chimiothérapie
Elle est plutôt utilisée en cas de métastases afin de soulager les douleurs.
La surveillance régulière
La surveillance se fait tous les six mois avec un toucher rectal et un dosage de PSA. Après un an de diagnostic, une nouvelle biopsie peut être réalisée, puis tous les deux à trois ans par la suite. L'objectif est d'éviter les traitements invasifs qui pourraient altérer la qualité de vie plus que la maladie elle-même.
Tous ces choix thérapeutiques sont bien sûr évalués et proposés par un médecin. Il est impossible de savoir à l'avance ce qui conviendra le mieux, car cela dépend de la taille de la tumeur, de sa localisation, du type de cellules qu'elle contient et de son agressivité.
Quels sont les facteurs de risque du cancer de la prostate ?
Il existe des facteurs de risque avérés par la médecine, tandis que d'autres sont encore en cours d'étude mais semblent impliqués.
Les facteurs de risques avérés :
L’alcool
Il a été largement prouvé que l'alcool favorise de nombreux cancers, et son lien avec le cancer de la prostate devient de plus en plus évident, avec un risque pouvant augmenter jusqu'à 25 % en cas de consommation excessive.
L’obésité
Tout comme l'alcool et le tabac, l'obésité est un facteur de risque pour de nombreux cancers. En ce qui concerne le cancer de la prostate, ce lien est principalement associé à l'augmentation du syndrome inflammatoire due à une surcharge pondérale, notamment au niveau abdominal, et à l'hyperinsulinisme.
L'obésité peut également compliquer le diagnostic en rendant la détection du cancer plus difficile à cause du surpoids, ce qui peut retarder le diagnostic et aggraver le pronostic
L’activité physique
Les études montrent une association positive entre l'activité physique régulière et la réduction du risque de développer un cancer en général. Pour le cancer de la prostate, elles indiquent même une diminution du taux de mortalité.
L'activité physique permet également d'augmenter le taux de vitamine D, de renforcer les défenses immunitaires et d'améliorer la sensibilité à l'insuline. Elle contribue ainsi à réduire le risque de surpoids et d'obésité.
Le dépistage du cancer de la prostate est facile, rapide et largement validé par la recherche en France. Il est donc crucial de s'y intéresser sans délai pour dissiper les doutes et anticiper l'avenir.
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